Au début des années 1800, le bois canadien est devenu très en demande, en Angleterre, pour la construction de navires. Afin de faire face à la demande, les compagnies forestières ont dû se rendre de plus en plus loin dans l'arrière-pays pour couper les arbres.

À partir du milieu des années 1800, plusieurs cultivateurs de Charlevoix ont commencé à travailler, l'hiver venu, dans les camps de bûcherons, pour répondre aux besoins en matière de construction domiciliaire. Les journées étaient longues et les salaires n'étaient pas élevés, mais ce travail permettait aux Charlevoisiens de profiter d'un revenu supplémentaire.

Collection Société d'histoire de Charlevoix
Camps de bûcherons

Les rivières étaient alors utilisées pour transporter le bois entre les sites de coupe forestière et les moulins à scie. À l'aide d'écluses artificielles, on créait des étangs. Lorsque ceux-ci étaient gelés, on y accumulait le bois coupé. Au printemps, on profitait des crues pour ouvrir les barrages. L'eau libérée entraînait alors le bois jusqu'à l'usine. Ce moyen de transport s'appelait le flottage du bois ou la drave.

À cette époque, les forêts étaient considérées comme inépuisables. Les exploitants forestiers prélevaient les arbres sans se soucier de la régénération forestière. Cette perception a duré malheureusement au-delà du XXe siècle.