Page 49 - Julius - Thriller jeunesse

Je me suis assis sur un muret de pierres

qui longeait un parc et j’ai observé les pas-

sants pressés de rentrer chez eux. Pas un

d’entre eux n’osait lever les yeux vers moi.

De mon côté, je ne me gênais pas pour

les dévisager sachant très bien que je les

rendais mal à l’aise. Je m’en amusais.

Après avoir pesé le pour et le contre, à

me demander si j’allais retourner dans mon

foyer crasseux, je l’ai vue… Elle m’avait fait

une si forte impression la première fois,

que j’aurais pu la reconnaitre à des kilo-

mètres à la ronde.

Elle marchait d’un pas décidé, le ca-

puchon de sa veste négligemment rejeté

sur sa chevelure foncée, les mains dans

les poches, un sac de l’armée pendant sur

sa cuisse gauche. Mon cœur s’est mis à
cogner contre ma poitrine. Cette fois-ci,

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