Page 88 - Julius - Thriller jeunesse

ment ou jamais de m’enfuir. J’ai couru sans

demander mon reste. Vers où ? Je l’igno-

rais. La seule chose qui importait, c’était de
disparaitre, et vite. Car ils allaient me tuer.

Ça, je n’en doutais pas une seconde.

J’ai zigzagué à travers les arbres,
virant à gauche puis à droite afin de semer

mes éventuels poursuivants. Je n’ai pas pris

la peine de dissimuler mes traces, comp-

tant sur le fait que ces idiots n’auraient pas

l’idée d’inspecter les buissons écrasés et

les branches cassées qui révèleraient mon

passage et la direction que j’avais prise.

Ils emprunteraient assurément le chemin

le plus évident, soit celui qui présentait

de meilleures éclaircies. À un moment, la
végétation était si dense que je devais me

pencher à demi pour passer à travers. Les

branches dénudées des sapins me grif-

faient la peau comme des bêtes. J’ai remon-

té mon capuchon. Étant ralenti par l’arme

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