La chasse au marsouin, une spécialité des habitants de L'Isle-aux-Coudres

Collection privée

Pêche au marsouin dans les années 1960


Même si la région de Charlevoix possède une longue côte riveraine, son économie n'a jamais vraiment reposé sur la pêche. La pêche était plutôt pratiquée pour la subsistance. On peut penser par exemple au capelan, à l'anguille et à l'éperlan, pêchés par plusieurs habitants.

La seule exception est la chasse au marsouin, qui a apporté, au 19e siècle, un revenu d'appoint intéressant pour les résidants de L'Isle-aux-Coudres. Plusieurs autres villages, tant sur la rive nord que sur la rive sud du Saint-Laurent, ont chassé le béluga.

Fonds Société linnéenne du Québec

Installation de pêche à fascine, indiquant la façon dont le marsouin ou l'anguille
se font prendre.

On estime que le nombre de bélugas dans le Saint-Laurent se situait, en 1885, à près de 5 000. Dans les années 1930, comme on croyait que le béluga était responsable de la diminution des stocks de saumon, de morue et de hareng, le gouvernement accordait même une prime de 15 $ pour chaque béluga capturé. La chasse au béluga a cessé en 1960 et elle est interdite depuis 1978. Les bélugas du Saint-Laurent ont été déclarés population en danger en 1983. Maintenant, on estime qu'il y a environ 1 000 bélugas dans le Saint-Laurent.