Les goélettes de Charlevoix, des modèles d'ingéniosité et de solidité
 
Musée maritime de Charlevoix, Fonds activités maritimes
L'Étendard vers 1930

En raison de l'absence de quais et des très fortes marées, les goélettes qui approchaient Charlevoix devaient s'échouer pour charger et décharger leur contenu. Les goélettes à quille gîtaient souvent de 20° ou 25°.

Pour résoudre ce problème, les constructeurs de Charlevoix ont conçu, entre 1900 et 1920, un type de goélette adapté aux caractéristiques des côtes de la région. Pour ce faire, ils ont modifié les goélettes alors utilisées, soit la goélette américaine et la goélette canadienne.

Illustration - François Miville - Deschênes
Goélette américaine Goélette canadienne Goélette à fond plat

La goélette de Charlevoix possédait un fond plat et large. Cette goélette pouvait s'approcher plus près du rivage sans gîter, ce qui facilitait le chargement et le déchargement de la cargaison. Il était donc possible de quitter plus rapidement un échouage et de faire plus de voyages, ce qui était plus rentable. Cependant, le navire était moins manœuvrable, moins confortable et il naviguait un peu moins bien dans les grosses vagues.

Alain Franck, Les goélettes à voiles du Saint-Laurent, Pratiques et coutumes du cabotage
Goélette à quille : couple au maître.
Le dessin du haut représente une coque joufflue ayant un faible tirant d'eau et une grande capacité de chargement. Celui du bas montre une coque ayant un plan de dérive plus important, donc un plus grand tirant d'eau, rendant l'échouage difficile.