La construction d'une goélette, une entreprise qui demande de la patience
 


Le chantier

Lorsque les gabarits de toutes les membrures étaient prêts, la construction pouvait débuter. Le charpentier prenait alors la direction du chantier, qui durait de l'automne jusqu'au printemps. La construction se déroulait sur la grève, à l'abri des marées, mais pas trop loin pour faciliter le lancement de la goélette.

Les ouvriers construisaient d'abord la charpente axiale. La première pièce de la charpente axiale à prendre place était la quille, qui est l'équivalent de la colonne vertébrale pour le corps humain. La quille se prolongeait à l'avant par l'étrave, et à l'arrière par l'étambot.

On installait ensuite la charpente transversale. Celle-ci se composait des membrures, qui définissent la forme de la coque. Elles sont l'équivalent des côtes de l'humain. Les membrures étaient liées à la quille par les varangues, et au pont par les barrots.

Le revêtement extérieur de la coque, appelé bordé, était posé sur les membrures. Le bois était chauffé à la vapeur pour l'assouplir afin qu'il épouse plus facilement et sans se casser les formes parfois très prononcées des goélettes.

Afin d'assurer l'étanchéité de la coque, l'étoupe était inséré par le calfat entre les bordés. Puis, le revêtement intérieur, appelé veuglé, et le pont étaient posés, ainsi que les mâts.