Page 71 - Julius - Thriller jeunesse
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courtes et son bonnet défraichi. Je me suis
dit qu’avec l’argent de Philéas, je pourrais
voir au bienêtre du petit. En contrepartie, je
deviendrais l’esclave du vieux. J’ai secoué
la tête. Si j’embarquais dans l’une des deux
magouilles, j’étais cuit d’une manière ou
d’une autre. Adieu ma liberté. Mais avais-je
le choix ? Je détestais quand je n’avais pas
le contrôle sur ma vie !
La nuit était tombée depuis longtemps
lorsque nous avons quitté le restaurant : un
truc familial qui ne servait pas de fastfood.
Samuel n’a pas dit un mot. Impossible de
savoir d’où il venait, depuis combien de
temps il vivait chez les Delano, si c’était
un enfant placé dans ce foyer de merde ou
le fils légitime de la bonne femme. Chaque
fois que j’abordais le sujet avec Marco, il
souriait bêtement, puis il m’ordonnait de
me mêler de mes affaires.
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